Lucas Pouille (102e) s’est fait peur mais il sera bien au rendez-vous de la finale du Play In Challenger de Lille 2025, ce dimanche. Le joueur de Loon-Plage a mal démarré sa demi-finale contre Valentin Royer (208e), et il est passé à côté de la première manche, perdue 3-6. Parfois en difficulté sur son revers, le Nordiste s’est appuyé sur son service (16 aces dans la rencontre, dont 9 dans le deuxième set) pour recoller à un set partout (6-4). S’il s’est envolé dès le troisième set en double breakant son adversaire, Pouille a eu le bras qui tremble au moment de conclure. Mais la septième balle de match aura été la bonne pour s’imposer 3-6, 6-4, 6-2 (1h58). « J’étais fatigué. Je n’ai plus dormi après 3 heures du matin, j’avais des douleurs dans le bas du dos », a indiqué Lucas Pouille après la rencontre. Une victoire à l’expérience et au mental face à Valentin Royer qui n’aura pas démérité.
La semaine en « Nord » d’Arthur Bouquier
Lucas Pouille affrontera ce dimanche, en finale, un adversaire que personne n’attendait à Lille, et encore moins lui : Arthur Bouquier, 424e mondial, parfait inconnu du grand public, qui s’est fait un nom cette semaine. Le joueur de 24 ans, issu des qualifications, avait sorti Benjamin Bonzi (62e), tête de série n°1 du tournoi, en huitième de finale. Il a confirmé vendredi en quarts de finale contre Tom Paris et ce samedi, en demi-finale contre Calvin Hemery (212e, 7-6, 4-6, 6-4, 1h56), qu’il n’était pas là pour faire de la figuration. « C’est tout nouveau pour moi… C’est incroyable. Je n’ai jamais joué devant autant de monde, je suis sur un nuage. J’ai l’impression de vivre un rêve », a savouré Arthur Bouquier, aussi fier qu’ému après sa victoire. « Si c’est la plus belle semaine de ma vie ? Je ne peux pas faire mieux. Je n’ai jamais vécu quelque chose d’aussi intense émotionnellement », a commenté le joueur de Lons-le-Saunier.
Il tentera de poursuivre le rêve ce dimanche (15h) en finale, bien conscient que la marche sera encore plus haute face à Lucas Pouille, ancien top 10 mondial, qu’il regardait à la télévision en Grand Chelem lorsqu’il était plus jeune.